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Rue de Kervam
le jeudi
de 14 h. à 17 h.
L’histoire de Plœmeur en quelques mots
Plœmeur est un territoire très ancien mais la décision, en 1664, de Colbert (conseiller de Louis XIV) de créer la Compagnie des Indes Orientales et d’installer sur la lande Faouëdic en Plœmeur un chantier naval pour construire les navires de la Compagnie bouleverse complètement le territoire de la paroisse de Plœmeur. En effet, autour de ce chantier s’installent les ouvriers y travaillant et progressivement la Ville de Lorient voit le jour. C’est en 1709 que la paroisse de Lorient est créée et en 1738, que Lorient est érigée en cité.
Petit à petit la Ville de Lorient s’agrandit en grignotant des territoires sur la commune de Plœmeur. En 1791, les faubourgs de Kerentech et de Merville intègrent Lorient.
À la révolution, la commune de Plœmeur, comprenant le bourg et de nombreux villages, élit son premier maire, Laurent Ezvan qui fait un mandat court de six mois.
En cette fin du XVIIIe siècle et surtout au XIXe siècle, l’activité maritime sur la côte de Plœmeur se développe. C’est l’époque de la pêche à la sardine accompagnée de l’essor des presses à sardine puis des conserveries. C’est ainsi que les ports du Kernével, de Larmor, de Lomener, du Pérello, de Kerroch et du Courégant voient le jour avec la construction d’infrastructures portuaires (cales et jetées) pour améliorer la sécurité, dans la deuxième partie du XIXe siècle et surtout au début du XXe siècle.
L’activité agricole, qui a toujours existé sur Plœmeur, se développe aussi. Elle se concentre et se mécanise.
Au début du XXe siècle, en 1901, Keryado est érigée en commune.
En 1904, une industrie particulière naît sur la commune de Plœmeur : l’extraction et le traitement du kaolin. Cette activité se développe considérablement, allant jusqu’à employer 300 à 400 personnes dans deux sociétés : Les Kaolins du Morbihan et Les Kaolins d’Arvor. Elle marque le paysage plœmeurois avec de hautes collines blanches et des plages de sable blanc.
En juin 1914, au début de la guerre 14-18, la Fédération mutualiste de l’Ouest, lors de son congrès à Lorient, accueille le docteur Servel qui exprime le souhait de voir la création d’un sanatorium dans la région. En 1917, un terrain est acheté par la Mutualité sur les terres des fermes de Kercouëdet et de Kerpape. Les premiers bâtiments sont construits à partir de 1920 pour créer le sanatorium de Kerpape.
La grande guerre ne touche pas le territoire plœmeurois mais de nombreux jeunes Plœmeurois y perdent la vie.
Le 2 avril 1925, une « nouvelle fille de Plœmeur » voit le jour : la commune de Larmor-Plage. Plœmeur perd donc encore une partie de son territoire.
En juin 1939, la guerre civile fait rage en Espagne et des réfugiés espagnols sont hébergés à Lomener.
De 1939 à 1945, Plœmeur et Lamor-Plage sont marqués par l’occupation allemande. De nombreux blockhaus sont construits par les Allemands sur l’ensemble du territoire. Au Kernével, l’amiral Donïtz s’installe pour diriger l’ensemble de l’activité sur l’Atlantique des sous-marins U-Boote qui sont entretenus dans la base de Keroman. Sur Plœmeur, la base aérienne de Kerlin-Bastard se construit rapidement pour permettre le soutien logistique des sous-marins. Pendant toute cette période, la région lorientaise est bombardée et en particulier la base de sous-marins. Plœmeur est aussi touchée.
Après le débarquement des Alliés en Normandie, le 9 août 1944, les Allemands se replient dans la « poche de Lorient ». L’ensemble de Plœmeur est inclus dans la poche. Les habitants évacuent le territoire pour se replier dans l’intérieur de la Bretagne.
À la libération, le 10 mai 1945, la région est en ruine. Il faut alors procéder au logement provisoire d’une population qui a tout perdu, et c’est l’époque des baraques et de la reconstruction.
Dans la fin du XXe siècle, le caractère maritime et agricole de Plœmeur et de Larmor-Plage évolue vers un territoire tourné vers les loisirs (le nautisme, la plage, le golf, etc.) avec des habitations à vocation résidentielle.
Jean-Yves Le Lan