Pendant toutes les guerres, sous l’Ancien Régime, sous la Révolution et sous l’Empire, des navires ennemis tentèrent d’aborder les côtes bretonnes, créant une insécurité permanente.

Au danger que représentaient les escadres anglaises croisant au large de nos côtes et menant même des opérations de débarquement, comme celui du Pouldu en 1746, s’ajoutait également celui des corsaires anglais et autres pirates de diverses nationalités.

Si la défense contre les agressions ennemies a toujours trouvé, par réflexe naturel, des combattants pour repousser l’envahisseur, il n’en demeure pas moins que si cet envahisseur est très organisé et qu’il se présente avec une flotte et des troupes, le courage physique n’est plus suffisant. Il faut répondre à une logique d’attaque, par une logique de défense.

C’est pourquoi les régimes successifs ont institué le long des côtes de la façade atlantique, un réseau dense de surveillance et de défense, destiné à prévenir la population d’un risque éventuel, et au besoin de la protéger.
Mais la défense, c’est surtout une affaire d’hommes.

A l’aube du XVIII° siècle, alors que la grande idée de Vauban est de confier la première ligne de défense côtière aux habitants des paroisses, malgré les réticences du pouvoir royal, voit-on apparaître une organisation, considérée parfois comme étant à l’origine de la conscription, et qui allait constituer, sous différentes formes, les éléments de la surveillance et de la défense du littoral breton, jusqu’au milieu du XIX° siècle.

De 1643 à 1858, les milices gardes-côtes et canonniers gardes-côtes, allaient marquer par leur présence et leurs actions, la vie du littoral ploemeurois.



Lucien Penven.
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Milices gardes-côtes et canonniers gardes-côtes
dans la surveillance et la défense du littoral du pays de Ploemeur du XVIII° au XIX° siècle